Jeudi 4 Avril « Le Musée Pasteur »

Louis Pasteur né le 27 décembre 1822 à Dole (Jura), chimiste et physicien de formation, sera à l’origine des plus formidables révolutions scientifiques du XIXème siècle. En commençant ses recherches sur la cristallographie et en les associant à la chimie et à l’optique Pasteur découvre que la forme d’un cristal et sa constitution moléculaire déterminent son action sur la lumière.

    Alors doyen de la Faculté des sciences de Lille il comprend en étudiant les fermentations lactiques, alcooliques et autres qu’elles sont dues à un micro-organisme spécifique  à chaque fermentation.

    C’est ainsi qu’il découvre les anaérobies, micro-organismes pouvant vivre sans air l’amenant ainsi à réfuter la théorie de la génération spontanée.

   C’est en oeuvrant pour les vignerons que Pasteur va faire sa découverte. Les vignes souffrent alors de maladies. On en ignore la provenance. Résultat, les viticulteurs ont du mal à garantir leur production. Ils craignent de ne pouvoir honorer leurs exportations après des accords commerciaux passés en Angleterre. Le chercheur qui s’intéresse aux ferments alcooliques est sollicité par Napoléon III pour se pencher sur le problème du vin.

Louis Pasteur à l’idée de chauffer ce vin. Pour lutter contre les maladies, il monte le nectar entre 55°c et 60°c. A cette température, l’absence d’oxygène permet de le débarasser des ferments pathogènes. Le vin ne s’altère pas et concerve son bouquet. On peut le transporter sans soucis. La pasteurisation est née.

Il s’attaque à la maladie des vers à soie en démontrant qu’elle est héréditaire et en proposant comme remède la sélection.

C’est en s’attaquant à la maladie charbonneuse du mouton qu’il comprend l’action de différents microbes ce qui l’amène à penser à la vaccination qu’il réalise en 1879  d’abord sur les poules .

A cette époque, la morsure d’un chien enragé provoquait 100 morts par an en France.

C’est le 6 juilet 1885 que Louis Pasteur obtient son premier succès chez l’homme avec la vaccination d’un enfant de 9 ans, Joseph Meiste.

La découverte du vaccin antirabique vaudra à Pasteur sa consécration dans le monde. Il reçevra de nombreuses distinctions.

La médecine, la chirurgie, l’hygiène, ainsi que la chimie et l’industrie des fermentations sont transformées par ses découvertes.

L’Académie des sciences propose la création d’un établissement destiné à traiter la rage. L’Institut Pasteur naît en 1888.

           Le musée Pasteur nous a permis de découvrir en un seul et même lieu différents aspects de la vie et de l’histoire de Louis Pasteur. Le musée Pasteur est installé dans l’appartement où Louis Pasteur passa les sept dernières années de sa vie. Les pièces, conservées en l’état, témoignent de la vie quotidienne du couple Pasteur, tandis que dans la salle des souvenirs scientifiques, les instruments scientifiques  d’origine retracent les nombreuses découvertes de l’illustre savant.

            La visite s’est terminée par la superbe crypte d’inspiration byzantine où reposent Louis Pasteur et son épouse.

Comme d’habitude l’AG a lieu dans ce site mythique de La Coupole, 45 adhérents ont fait le déplacement.

Après un petit déjeuner offert par La Coupole, nous pouvons commencer l’ordre du jour.

Une minute de silence pour nos disparus et une bienvenue aux nouveaux, nous pouvons attaquer !!!

Le rapport d’activité, les comptes et les sorties prévisionnelles ont été approuvés à l’unanimité.

En questions diverses, le prix de revient de la revue semestrielle a été abordé, il en est ressorti qu’il faudrait peut-être qu’elle soit moins luxueuse !!!

Egalement, il faudrait faire des économies sur l’affranchissement, lors de l’envoi des programmes.

Sorties prévisionnelles pour l’année 2019

                Jeudi 4 avril : Musée Pasteur

                Dimanche 26 mai : Comédie Française : L’Hotel du Libre échange de Feydeau

                Jeudi 13 juin : Croisière- Impressionnistes et Guinguettes

                Jeudi26 septembre : Circuit Royal en Petit Train Bleu

                Jeudi 17 octobre : Visite de l’Hotel particulier d’Adolphe Thiers

                Jeudi 21 novembre : Musée Paul Landowski

                Jeudi 12 décembre : Restaurant-Ecole Vatel

Après cette AG, nous avons pu déguster un bon petit repas qui a enchanté tous les participants.

Jeudi 13 Décembre 2018       

             Petit Déjeûner + Conférence : LES GRANDES HEURES DES HALLES DE PARIS

C’est au « Pied de Cochon », superbe brasserie ouverte depuis 1947 que notre groupe a été accueilli. 

Pendant que nous prenions un petit déjeûner dans un salon au décor Belle Epoque, notre conférencière installait son écran et son appareil de projection afin de nous commenter des documents numérisés, de nombreuses gravures anciennes et de remarquables photographies des XIXe et XXe siècles. Rien de mieux pour respirer le Vieux Paris.

Les Halles avec ses marchands, le petit monde de la cloche, les forts, les filles, les fêtards, tous ceux qui ont longtemps animés et aimés cet immense marché alimentaire où les cris des bouchers, des écorcheurs, des marchands de poissons, des drapiers, des lavandières, des taverniers ou encore des bestiaux, remplissaient les nombreuses ruelles sur ce vaste territoire cerné par les rues Saint-Denis, Saint-Martin, Beaubourg et Rivoli.

Depuis la Lutèce antique, en passant par les premières halles du roi Philippe Auguste, et jusqu’à l’arrivée des pavillons Baltard, ces lieux pittoresques furent toujours dédiés à la marchandise de la ville.

Le premier marché animait le coeur de l’Ile de la Cité, puis il s’implanta de l’autre côté de la Seine, en plein air, sur la terre battue, Place de Grève -l’actuelle place de l’Hôtel de Ville- jusqu’au XIIe siècle.

Vers 1110, Louis VI le Gros décide un nouveau transfert en rase campagne, sur l’emplacement d’anciens marécages asséchés et transformés en champs, d’où le nom de Campelli ou Champeaux, qu’on retrouve aujourd’hui dans la rue des Petits-Champs.

Et pendant plus de huit siècles, les Halles allaient rester à cet emplacement, en subissant de continuelles transformations, pour essayer de s’adapter aux besoins sans cesse croissants de la Capitale.

De 1543 à 1572, on fait bâtir des maisons avec, généralement, au rez-de-chaussée, des portiques ou galeries couvertes connus sous le nom de « piliers des Halles » qui disparaissent lors de la construction des pavillons Baltard. Au centre de ces galeries à arcades se trouve le « carreau », marché du pain, du beurre, du fromage et des œufs.

Vers 1763 , construction de différentes halles : Halle au blé et aux farines, Halle aux cuirs, Halle aux draps, Halle aux gibiers, Halles aux herbes, Halle aux veaux, Halle aux vieux linges, Halle aux vins.

De 1783 à 1789 la surface des Halles est doublée par un marché aux fleurs, fruits et légumes.

La Révolution française, puis le Premier Empire, modifient le concept de la ville. Le coeur de Paris souffre de problème d’hygiène et de sécurité et l’on commence à s’interroger sur l’approvisionnement de la Capitale.

En 1854 Victor Baltard fait construire 12 pavillons couverts de vitrage avec des parois en verre et des colonnettes en fonte. Ces pavillons sont regroupés en deux groupes séparés par une rue centrale à ciel ouvert situé au niveau du chevet de l’Église Saint-Eustache, chacun des 6 pavillons des 2 groupes étant réunis entre eux par des rues couvertes.

Chaque pavillon a sa spécialité (le numéro 3 pour la viande, le numéro 9 pour le poisson etc.) Les fruits et légumes sont vendus sur le carreau, dans les allées couvertes et sur les rues alentour. Les caves abritent lotisseurs-graveurs, cabocheurs, pétrisseurs de beurre, compteurs-mireurs d’oeufs, etc.

Au XXe siècle, les marchands entrant dans les nouveaux courants économiques, le quartier des Halles est jugé inadpté, les problèmes de circulation et d’hygiène sont à l’ordre du jour, les heures sont comptées et rien n’empêchera le départ des marchands vers Rungis.

En 1950, les Halles semblaient condamnées à une mort par asphyxie, à plus ou moins brève échéance.

En 1960, le 14 Mars, le transfert du marché des Halles à Rungis et à La Villette est décidé.

En 1969 : transfert du marché vers Rungis et la Villette entre le 27 Février et le 1^er Mars. Cette opération considérée à l’époque comme étant le « déménagement du siècle » concerna 20 000 personnes, 1 000 entreprises de gros, 10 000 m³ de matériel,  5 000 camions. Les 3 et 4 mars suivant, le marché de Rungis ouvrait officiellement ses portes.

En 1971, démolition des six premiers pavillons situés à l’est de la rue Baltard pour permettre la construction de la gare RER et du forum.

Les matériaux de construction de l’ensemble des pavillons ainsi démolis seront vendus au prix de la ferraille.

Ce « ventre de Paris », évoqué par Zola du temps des marchés de gros, est devenu le « coeur » de la Capitale.

C’est maintenant la plus grande gare de la ville, Châtelet-Les Halles, avec 3 lignes de RER, cinq de

métro, 15 de bus et 13 de Noctiliens où passent en moyenne 800 000 voyageurs quotidiens.  Le plus fréquenté des centres commerciaux, le Forum, avec ses 41 millions de clients annuels, ses 26 cinémas, sa piscine la plus fréquentée, son jardin de plus de quatre hectares et un réseau de voiries essentiellement souterraines

LE SAVIEZ-VOUS ?

Impossible de travailler aux Halles de Paris sans son bréviaire d’argot, langage codé, mieux vaut le savoir …...

Jeudi 18 Octobre 2018      Visite du " Musée Gustave Moreau "  Paris IX ème arrondissement.

Suite à nos visites d’ hôtels particuliers dans le quartier que l’on appelle « La Nouvelle Athènes » où tous les écrivains et artistes voulaient résider, au bas du flan sud de la Butte Montmartre, nous avons rendez-vous rue de la Rochefoucauld dans l’ancien atelier du peintre symboliste Gustave Moreau. 

C’est dans ce quartier que ses parents achètent, pour leur fils, en 1852, une maison-atelier où toute la famille s’installe. L’Hôtel est agrandi en 1896 et surélevé d’un étage. Le peintre y expose ses plus grands tableaux dans les ateliers des deuxième et troisième étages, conservant l’appartement de ses parents au premier.

L’immeuble comprend donc trois étages, les pièces du rez-de-chaussée donnant sur un jardinet.

L’appartement du premier comprend une salle à manger, un boudoir, une chambre, un bureau-bibliothèque, le deuxième, une grande salle atelier et le troisième  deux salles où sont exposés les tableaux les plus grands.

C’est dans ce lieu  que Gustave Moreau vit et travaille jusqu’à sa mort en Avril 1898, à l’âge de 72 ans.

En 1897, il décide de léguer à la fois l’immeuble et ce qu’il contient, peintures, dessins, cartons, à la condition expresse, comme il l’écrit dans son testament « de garder toujours, ou au moins aussi longtemps que possible, cette collection en lui conservant ce caractère d’ensemble  qui permettra de constater la somme de travail et d’efforts de l’artiste 

La peinture de Moreau ne cherche pas à recréer sur la toile le spectacle de la nature, elle s’adresse d’abord à l’esprit, une œuvre où l’âme peut trouver ses propres mots.

Toutes les aspirations de rêve, de l’imagination, d’envolées lointaines aux pays inconnus et mystérieux, répondent à ses besoins de divin de l’être humain de tous les temps.

Faire davantage rêver que penser, sa peinture vise à transporter le spectateur vers un  autre monde...

Le Musée ouvre ses portes au public le 14 Janvier 1903. Georges Rouault  en est le premier conservateur jusqu’en 1922. Le peintre Georges Devallières prend sa suite à partir de 1930.

Georges Rouault

Georges Desvallières

La collection compte près de 1200 peintures (dont des esquisses et peintures inachevées), pastels,  aquarelles, 4800 dessins conservés dans des placards à volets pivotants.

Dans le cadre du plan Musée 2011-2014, initié par le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le Musée est rénové et rouvre  en 2105  après un an de travaux, qui ont vu notamment la remise du rez-de-chaussée dans son état originel, la création de réserves et d’un cabinet d’art graphique.

Mercredi 16 Mai 2018   Jardin des Plantes  Galerie de Minéralogie et de Géologie

Après quatre années de fermeture, la Galerie de Minéralogie et de Géologie ouvre ses espaces « Trésor de la Terre » présentant près de 600 pièces les plus remarquables de la collection du Muavec l’exposition séum dont une vingtaine de cristaux géants.

 En ce début Mai,  le soleil était présent pour nous accompagner, en ce jardin aux mille fleurs de printemps et aux arbres magnifiques, jusqu’à cette Galerie de Minéralogie où nous fûmes accueillis par une conférencière qui se révéla passionnante, nous expliquant la formation de ces pierres, de leurs couleurs variées et de leur infinité de formes.

Qu’est-ce qu’un minéral ? Comment les minéraux se sont-ils formés au cours des temps ?

Comment les scientifiques les classent-ils ?

Des cristaux géants, dont plusieurs quartz imposants, pesant 2 ou 3 tonnes, nous offrent une entrée en matière époustouflante.

Les collections de cette Galerie sont parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses au monde.

L’histoire du Museum est intimement liée à celle de ces collections. Sous Louis XIII, à l’époque de  la création du Jardin Royal des Plantes Médicinales, le droguier du Roi accueille des minéraux auxquels on prête des vertus thérapeutiques.

Au XVIIIème siècle ces derniers, devenus objets de collecte et de recherche, sont exposés au Cabinet d’Histoire Naturelle ouvert par Buffon et Daubenton, en1745.

La Galerie, premier bâtiment conçu  pour devenir un musée, fut construit à partir de 1833.

Beaucoup plus tard, en 1987, est inaugurée la Salle des cristaux géants pour accueillir cette nouvelle collection d’envergure.

Aujourd’hui encore, les minéraux de la Galerie éclairent les chercheurs sur la formation de la terre ou même, grâce aux météorites, fascinantes poussière d’étoiles, sur celle du système solaire.

L’art et les pierres.

Depuis des siècles les hommes, fascinés par ces pierres, les ont taillées les transformant en objet d’art.

Le Muséum présente les bijoux les plus précieux ayant appartenu à d’illustres personnages :

L’Emeraude dite de Saint-Louis,  le Grand Saphir de Louis XIV, la parure en Topaze rose de Marie-Louise, la Grande Opale de Charles X, la Tabatière de diamants d’Alexandre 1^er de Russie, etc …

Une visite inoubliable, une féérie  ....